Une goutte d’eau au milieu de l’océan.

Pas de stress, ni de pression, le sri Lanka par ses dimensions fait 1/9eme de la surface de la France ce qui permet de le découvrir en prenant bien son temps pendant les cinq semaines dont nous disposons. Au niveau de la géographie le pays compte bien sur des centaines de kilomètres de plage (évidemment puisque c’est une ile) toute plus paradisiaques les unes que les autres avec d’un cote celles de l’océan indien et de l’autre celles bordées par la mer du golfe de Bengale. Le nord est une vaste plaine ou se concentre la culture du riz et les autres activités agricoles de l’ile. Le sud, l’ouest et l’est comporte également des plaines aux dimensions plus modestes. Le centre est la région montagneuse de l’ile avec pour plus haut sommet le mont Pedro qui culmine tout de même a 2524 mètres. Malheureusement il ne peut être gravit, son sommet abritant la principale antenne télé du pays est en zone sous contrôle militaire... et ici on ne déconne pas avec ces zones.

A nous maintenant de choisir ce qui nous interesse de faire... La premiere semaine on a donc obte pour un peu de farniente sur la cote sud avant de rejoindre Kandy, la principale ville de la region montagneuse, et nous lancer dans deux jours de trek dans les knucles range. C est a ce point la qu on avait envoyer le premier post. Les trois jours qui on suivit nous on servit a decouvrir les alentours de la ville de Kandy avec notamment une serie de temples assez isoles a quelques dix kilometres autour de la ville dans une campagne tres luxuriante qui nous ont permit une chouette balade tranquille. Surtout que pour le moment le Sri Lanka avec son histoire recente tres perturbee est assez peu frequentees par les touristes meme si la machine, au dire des gens, se remet en route doucement. En tout cas il est facile de se retrouver seul dans des lieux qui, a renommee equivalente, sont bondes en thailande, Laos ou Cambodge.









C est un garcon!!!!!!!!!!!!!!!




Apres les alentours de Kandy plusieurs possibilites s offrent a nous mais les transports locaux ne permettant pas de se deplacer toujours selon nos petits plans dans nos petites tetes on abandonne la region montagneuse pour se diriger vers les plaines du centre nord et y decouvrir ce qui s appelle le triangle culturel. A savoir une floppee de sites archeologiques, de vieux temples et surtout trois sites inscrits au patrimoine mondiale de l humanite par l UNESCO. Le premier d entre eux sur notre route est celui de Sigirya. Il s agit de ruines situees au sommet d une formation rocheuse assez particuliere. Les archeologues sont divises en plusieurs camps. Certains avancant l hypothese qu il s agit de reste d une forteresse construite par un roi apres avoir assassine son pere, et ainsi herite du trone, desirant se constituer une place forte imprenable. Un autre camp decrit le site comme etant plutot une sorte de lieu de vie, un genre de palais d ete en quelques sortes. Enfin d autres penchent pour le fait qu il s agisse d un ancien monastere propice a la meditation... Le lieu en tout cas vaut reellement le detour par la beaute du site et par la vue qu offre l ascension de cette formation rocheuse plus grosse que les collines environnantes.







Mis a part le lieu lui meme, il y a egalement comme interet une serie de peinture datant du VII et VIII eme siecle representant des femmes a demi-nues avec un realisme impressionnant pour l epoque ou elles furent peintes. La aussi on ne sait pas si il s agit des maitresses du roi dont on parle plus tot ou si il s agit de representations de deesses... Mystere...





Avant d atteindre le sommet, le sentier (aujourd hui un escalier de metal) passe entre les restes de pattes d un lion dont la taille laisse supposer que la statut entiere devait etre gigantesque.


Le tout pour arriver sur le sommet qui abrite les ruines proprement dite avec une vue a 360 degres tout bonnement sublime, sans aucune ville a l horizon qui viendrait gacher le lieu. En prime le lieu, ce jour la, compte a peine une poignee de personnes. Un regal.









Mais tout ca n est pas sans risque bien sur pour preuve cette mise en garde des plus serieuse avec un dessin explicatif plus que clair. On en fremi encore surtout quand on sait que les ruines sont ideales pour abriter des serpents mortels… mais ca pas un mot !


Bref, pas tres loin de la on se dirige vers les temples troglodytiques de Dambulla, non classes au patimoine mondial mais qui s’avère être un lieu vraiment sympa. Il s agit d une succession de grottes a flanc de montagne contenant toutes des peintures murales et des statuts de Bouddha. Le contraste est d ailleurs saisissant entre ces grottes situees au sommet et le temple contemporain batit au pied de la montagne nettement plus «bling bling » .

le temple du bas


Et celui du haut, plus sympa...








Comme on le disait le nord est constitue principalement de temples et de ruines, en dehors de ca la campagne est une succession de rizieres et de reservoirs. Mais justement ces reservoirs sont ideals pour l observation des oiseaux et avec un peu de chance des elephants, singes, cerf ou encore ours (oui, oui ours, on en a pas apercu malheureusement mais il en existe bien une espece appelee ours paresseux). Notamment pres de Dambulla ou on peut facilement acceder (grace au tuk tuk) a un de ces reservoirs assez isole pour avoir un bon apercu de la vie sauvage locale. On remet pas les photos des animaux… cf le precedent post.



Allez pause culinaire dans toutes ces decouvertes… Mais que mange t on au Sri Lanka ? Et bien d abord on mange epice, ce n est pas insurmontable mais c est tout les plats et de temps en temps on tombe sur quelqu un qui a eu la main un peu plus lourde et s en suit un debut d etranglement au moment d avaler la premiere bouchee… Mais la plupart du temps c est ok. Les plats locaux sont a 90% a base de riz, les 10% qui reste sont a base de nouilles. Pour changer on trouve a tous les coins de rue, meme quand le village n a que une rue, un vendeur de roti. Et non ce n est pas un bon bout de bidoche mais des genres de samoussas avec une pate plus proche de la brioche salee et fourre de legumes généreusement épicés. Samoussas (tel qu on les connait) et spring roll sont egalement legions.

Mais le plat star du pays sans aucune concurrence est le rice and curry. Il s agit d un plat a base de riz (ben tien !) blanc servit avec cinq, six, sept… petits ramequins contenant divers curry (legumes, poissons, poulet, dhal…) mais le mieux reste encore les images.





C est copieux et bon marche et puis tres bon (quand on en a pas marre du riz comme nous apres huit semaines a ce regime). Pour nous le meilleur est le dhal curry et quand on demande « c est quoi le dhal ? », on nous repond « ben c est du dhal » alors on peut pas vous en dire plus. En meme temps imaginez expliquer a un Sri Lankais ce qu est le tapioca…
Allez passons, on reprend notre petite route vers un nouveau temple mais comme on commence a resaturer des temples, celui la on l a un peut expedie. Il s agit du temple de Mihintale, tres beau, au sommet d une colline auquel on accede par un escalier borde de Frangipanier en fleur pour decouvrir un gigantesque dagoba blanc. Pour l histoire le lieu fut celui de la rencontre entre le roi de l epoque et le fils de l empereur bouddhiste indien Asoka qui marque le moment de l arrivee du bouddhisme au Sri Lanka.





La route nous pousse enfin vers Anuradhapura, l ancienne capitale de l ile, et son site archeologique classe lui aussi au patrimoine mondial et la autant etre honnete on a été un peu, comment dire, depite… En faite le site est un ensemble de ruines sur une etendue gigantesque mais dont l interet est surtout pour les etudiants en histoire, en archeologie ou pour les passionnes de caillou. Bref ce fut 5 a 6 heures de velo entre tout plein de gros caillous et trois grosses dagoba plus en moins interessants et anciens. Le tout sous 40 degres et pour la modique somme de 30 dollars US (each) que le site ne justifie pas vraiment. Cependant le lieu reste paisible pour se balader alors bon…


L arbre de la Bodhi, qui aurait plus de 2000 ans. Tres venere dans les croyances bouddhistes puisque bouddha aurait medite et atteint l illumination sous l arbre qui a donne la bouture qui a donne cet arbre... vous nous suivez?



Voila le type de ruine qui constitue la majeure partie du site.



Et les trois dagoba qui sont quand meme impressionnant par leur taille.

Normalement a ce stade, le visiteur au Sri Lanka oblique vers Pollonaruwa et son site archeologique mais nous on a craque et l overdose de temple est arrive. C est donc vers une autre destination qu on s est tourne. A savoir Trincomalee sur la cote nord est pour trois jours de repos sur la plage de sable blanc au milieu de trois autres touristes pour une cinquantaine de kilometres de cote. Il faut dire qu il y a deux ans encore la ville faisait l objet de combat et qu il y a un an encore elle était fermee aux etrangers. Le tourisme a du mal a se relancer ici surtout quand le reste de l ile lui-même reste boude par les visiteurs. Cependant a part le repos le lieu ne propose pas beaucoup de choses a faire. On s est bein fait un tour de scooter pour trouver un coin sympas ou se poser mais faut bien avouer que l echec fut total a part une falaise surmonte d un temple hindou dans la vieille ville de Trincomalee au milieu d un regiment de l armee equipe de Kalachnikov pour recevoir le passant.







C est donc tout revigore et plein de sante qu on a quitte Trincomalee en train vers Kandy.
 

Et tres vite la suite de notre folle chevauchee a travers le Sri Lanka.

PS merci a ceux qui ont le courage de lire tout ca.